L'année 2022 a été marquée par des défis financiers pour AB InBev, l'un des plus grands brasseurs mondiaux. En dépit d'une croissance positive des volumes vendus et d'une augmentation de son chiffre d'affaires, la société peine à retrouver sa rentabilité d'avant la crise sanitaire.
La marge opérationnelle de la société, qui se situait à 31% en 2019, a chuté à 25% en 2022. Ce déclin est perceptible dans toutes ses zones d'opération. Lorsque nous analysons la rentabilité des capitaux investis, AB InBev se positionne en dessous de la moyenne de l'industrie brassicole. Une situation qui suscite des inquiétudes parmi les analystes et les investisseurs.
Face à ces marges contractées et à un niveau constant de capex , la société a opté pour une politique de dividendes plus restrictive depuis 2018. La situation est d'autant plus préoccupante avec une dette culminant à 70 milliards USD à la fin de l'année 2022, soit 3,5 fois l'EBITDA.
La publication des résultats semestriels 2023 a apporté une confirmation supplémentaire à cette tendance. Bien que le chiffre d'affaires continue de croître, la marge reste en dégradation. De plus, le free cash flow est sous tension, accentuant les inquiétudes quant à la capacité de la société à générer une trésorerie suffisante. En matière d'endettement, la situation s'est légèrement dégradée avec une dette de 74 milliards USD, représentant 3,7 fois l'EBITDA.
Avec pour ambition de ramener ce ratio d'endettement à 2 fois l'EBITDA, AB InBev doit impérativement renforcer sa génération de trésorerie, notamment via une amélioration de sa rentabilité. Un objectif d'autant plus crucial si la société souhaite continuer à offrir un dividende attrayant à ses actionnaires.
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