Le paysage bancaire africain est un mélange de dynamisme, d'innovation et de défis. Au cœur de cet écosystème, le groupe Bank of Africa (BOA) occupe une place prédominante, avec une présence dans plusieurs pays du continent. Pourtant, sur la période 2017-2022, le groupe a connu des performances contrastées, avec des succès notables à l'international, mais des résultats mitigés sur son marché d'origine, le Maroc.
Des difficultés persistantes au Maroc
Un point notable de cette période concerne les performances de la BOA au Maroc. Alors que la pandémie du COVID-19 a laissé des traces durables sur de nombreuses économies, la BOA Maroc n'a pas échappé à cette tendance, peinant à retrouver ses niveaux de bénéfices d'avant la crise. Le marché marocain s'est révélé plus ardu que prévu, avec une concurrence accrue et des marges sous pression.
Un rayon de soleil avec l'international
À l'opposé de cette situation, les activités internationales de la BOA ont été un véritable moteur de croissance. En 2022, les bénéfices à l'international ont affiché une progression fulgurante, en hausse de 56% par rapport à 2019. Cette performance illustre la stratégie réussie du groupe de diversifier ses sources de revenus et de capitaliser sur des marchés émergents.
Des filiales qui outrepassent le groupe
L'analyse des principaux indicateurs financiers et boursiers des filiales de la BOA montre une dynamique intéressante. À l'exception du Mali, les filiales cotées de la zone UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine) présentent des niveaux de croissance et de rentabilité supérieurs à ceux du groupe dans son ensemble. Cette tendance souligne la nécessité pour la BOA de continuer à investir et à soutenir ses filiales pour capitaliser sur leur potentiel.
Conclusion
La période 2017-2022 a été pour la Bank of Africa un mélange de défis et d'opportunités. Si le marché marocain a montré des signes de ralentissement, l'international et certaines filiales ont prouvé que le groupe avait les ressources et la vision pour se développer. L'avenir de la BOA dépendra de sa capacité à renforcer sa présence sur les marchés porteurs et à naviguer habilement dans les eaux parfois agitées de la finance africaine.
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